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Demandez-vous :
- Dans quelle mesure l’histoire nous fournit-elle une représentation exacte du passé?
- Qu’arrive-t-il quand deux récits historiques se contredisent? Comment peut-on déterminer ce qui est vrai? Ou ce qu’il faut croire?
- Pourquoi est-ce si important pour les Arméniens que le génocide soit reconnu? Pourquoi le gouvernement turc et beaucoup d’autres pays hésitent-ils tant à qualifier les événements de 1915 de génocide?
Cette page se penche sur la controverse entourant l’historiographie et la reconnaissance du génocide arménien. Utilisez la chronologie de même que les sources primaires et secondaires ci-dessous pour comprendre les arguments à l’appui de l’affirmation et de la négociation du génocide, ainsi que l’importance de la reconnaissance du génocide pour les Arméniens et la réticence de nombreux pays à qualifier les événements de 1915 de « génocide ».
Atom Egoyan – directeur arménien canadien du cinéma et du théatre
Définitions
Génocide : la destruction délibérée et systématique d’un groupe ethnique, racial, religieux ou national, ou d’une caste.
Historiographie : la rédaction d’événements historiques pour produire un récit écrit de l’histoire.
Empire ottoman (1453 à 1922) : empire islamique qui s’étendait de l’Europe de l’Est à l’Afrique du Nord et a entièrement disparu quand la Turquie contemporaine a été formée.
Sublime Porte : le gouvernement central de l’Empire ottoman.
Système de millets : le terme ottoman millet désignait une communauté religieuse. Alors que les millets musulmans jouissaient de la plus grande liberté, les membres de millets chrétiens, comme les Arméniens, étaient considérés comme des citoyens de second rang et payaient des impôts plus élevés.
Hamidye : régiment semi-régulier de cavaliers kurdes et circassiens mis sur pied par le sultan Hamid II pour réprimer les rébellions arméniennes de l’Empire ottoman.
Les Jeunes-Turcs : organisation réformiste turque qui promettait de remplacer le désordre et la corruption qui régnaient à l’époque du sultan à l’aide d’un gouvernement constitutionnel accordant l’égalité à tous les citoyens de l’Empire ottoman.
Le Comité Union et Progrès : division de l’organisation des Jeunes-Turcs qui a assassiné le sultan Hamid II.
Le triumvirat des Jeunes Turcs : gouvernement ultranationaliste dirigé par Mehmed Talaat, Ismail Enver et Ahmed Djemal. Ensemble, ils ont renversé le premier gouvernement des Jeunes-Turcs et prôné le panturquisme plutôt que l’égalité.
Panturquisme : idéologie visant l’établissement d’un empire turc qui s’étendrait de l’Anatolie à l’Asie centrale et dont la population serait exclusivement turcique plutôt qu’ottomane.
Turquisation : processus visant à détruire les cultures non-turciques par le biais de l’assimilation ou de l’élimination.
Shotas : gang formée et équipée par le triumvirat des Jeunes-Turcs pour participer au rassemblement des Arméniens et perturber le processus de déportation en pillant, ravageant et tuant des Arméniens en cours de route.
Source : The Genocide Education Project, Human Rights and Genocide, 2005. https://genocideeducation.org/background/brief-history/
Camp de réfugiés arméniens du Near East Relief en Syrie – 25 octobre 1916 (Near East Foundation – NEF, anciennement l’American Committee for Armenian and Assyrian Relief)
Crédit photo : (Reproduction Number: LC-DIG-ggbain-29847 (document digital d’un négatif original) Information sur les droits : Il n’existe pas des restrictions connues pour la publication. Cette fiche appartient au domaine public des États-Unis, œuvres libres de droits d’auteurs parce que la première publication date d’avant le 1 janvier, 1923.
Ceci s’est réellement produit
« Le but de la guerre n’est pas de progresser jusqu’à un point défini, mais d’annihiler physiquement l’ennemi. Après tout, qui aujourd’hui parle encore du massacre des Arméniens? »
C’est ce qu’Hitler a dit à ses dirigeants militaires une semaine avant que l’Allemagne nazie envahisse la Pologne et plonge le monde dans la guerre pour une deuxième fois. Mais qu’est-ce qu’Hitler voulait dire exactement? Surtout quand il faisait référence au massacre des Arméniens?
Comme l’explique l’historien Peter Balkian, Hitler invoque ce que beaucoup de personnes appellent le « génocide oublié » ou « l’holocauste caché » des Arméniens qui a débuté en 1915. Le génocide a entraîné le décès d’environ 1,5 million d’Arméniens de l’Empire ottoman et a eu pour effet de disperser bon nombre de survivants un peu partout dans le monde. Mais, attendez, « l’Holocauste juif n’est-il pas le premier génocide du 20e siècle? », vous demanderez-vous peut-être. Cela dépend de la personne à qui vous posez la question. Le génocide arménien est l’un des plus contestés de l’histoire et il fait toujours l’objet de débats aujourd’hui — près d’un siècle plus tard. Toutefois, avant de nous plonger plus profondément dans la controverse entourant le génocide, prenons un certain recul pour explorer le passé turc et arménien en examinant la chronologie figurant à la page suivante. Pour une chronologie plus détaillée, visitez les sites Web suivants :
Celui de l’Armenian Genocide Museum Institute à :
http://bit.ly/genocidearmenie
http://www.imprescriptible.fr/aram/chronologie
Quelle est l’origine de la controverse? Elle provient des deux interprétations divergentes et contradictoires des événements décrits dans la chronologie. Bien que les deux récits conviennent du fait que les massacres des Arméniens ottomans ont eu lieu, ils ne s’entendent pas sur l’argument voulant que ces massacres soient considérés ou non comme un génocide. Un résumé des deux principales interprétations est présenté dans le tableau ci-dessous.
Affirmation du génocide | Négation du génocide |
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Les adeptes de cette théorie affirment qu’un génocide a eu lieu parce que le triumvirat des Jeunes-Turcs a procédé aux massacres et aux déportations de façon systématique et dans l’intention d’exterminer l’entière population arménienne. | Les adeptes de cette théorie proclament qu’aucun génocide n’a eu lieu parce que le triumvirat des Jeunes-Turcs réagissait rationnellement aux rébellions arméniennes, qui bénéficiaient de l’appui des Alliés et menaçaient la dissolution de l’Empire ottoman entier. |
Ces deux opinions ont trouvé une place dans des récits historiques distincts qui jurent de démentir l’autre. La population arménienne appuie la première, alors que le gouvernement turc soutient l’autre. L’historiographie que d’autres pays choisissent d’admettre dépend grandement de la façon dont ils reconnaissent le génocide. Bien que la reconnaissance internationale du génocide arménien gagne des appuis, il reste encore un grand nombre de pays qui ne qualifient pas les événements de 1915 de génocide. Avant de décider personnellement et individuellement de reconnaître le génocide, prenons le temps d’examiner la question en consultant des sources primaires et secondaires.
Chronologie du génocide arménienenian Genocide
Year | Événements historiques |
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1502 |
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1860-1865 |
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1876 |
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1877-1878 |
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1880-1890 |
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1892-1896 |
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1908-1909 |
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1913 |
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1914 |
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Under the Young Turk Triumvirate (1913-1918) |
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1915 |
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1918-1919 |
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1920-1923 |
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Autorisations accordées – Armenian Genocide Museum
Source : The Genocide Education Project, Human Rights and Genocide, 2005.
The Armenian Genocide Museum Institute.
Ces questions peuvent nous aider à comprendre comment sont prises les décisions d’inclure ou non certains éléments dans ces récits et à prendre nos propres décisions critiques et informées sur la façon dont nous désirons nous remémorer le génocide arménien.
Camps de réfugiés arméniens, Aleppo 1918, aux baraquements ottomans principaux.
Crédit photo : AGBU archives, Vartan Derunian. Cette œuvre a été créée en Syrie et fait maintenant partie du domaine public dans ce pays, car la durée du droit d’auteur a expiré en vertu des dispositions de la Loi no. 12/2001, la toute première loi syrienne sur le droit d’auteur. Afin d’être inscrites dans le patrimoine culturel, toutes les œuvres doivent faire partie du domaine public aux Etats-Unis.
Artéfacts
Artéfact Un › Câble envoyé à Washington par l’ambassadeur américain en poste dans l’Empire ottoman, juillet 1915
« La persécution contre les Arméniens prend des proportions sans précédent. Des rapports, provenant des régions très éloignées les unes des autres, établissent le plan bien arrêté de détruire les pacifiques populations arméniennes et, en ayant recours aux arrestations arbitraires, aux tortures, aux expulsions et déportations en masse d’un bout de l’Empire à l’autre, suivis de rapts, de pillages, d’assassinats et de massacres, d’arriver à la complète disparition et à l’anéantissement (difficultés; pauvreté) du peuple arménien. Ces mesures n’ont pas été prises en réaction à des demandes populaires ou fanatiques (obsessives), mais elles sont purement arbitraires et proviennent de (la Sublime Porte à) Constantinople au nom de la nécessité militaire, souvent dans des districts où aucune opération militaire n’est susceptible d’avoir lieu… il semble exister un plan systématique pour anéantir la race arménienne. »
– Henry Morgenthau
Source : Power, Samantha. A Problem from Hell: America and the Age of Genocide. New York: Perennial, 2003.
Artéfact Deux › Passage de la biographie de Talaat (rédigée après son décès en 1921)
« Je reconnais que nous avons déporté de nombreux Arméniens… mais nous n’avons pas agi en cela d’après un plan préétabli. La responsabilité de ces faits revient d’abord aux déportés eux-mêmes. La Russie, afin de s’emparer de nos provinces de l’Est, a armé et équipé les Arméniens et organisé des bandes de guérillas arméniennes coriaces… (qui ont commencé) à bombarder les ponts, à incendier les villes et villages turcs… et à menacer les points de retraite de l’armée turque… On a découvert plus tard que toutes les églises arméniennes étaient des dépôts de munitions. C’est de cette façon déloyale qu’ils ont tué plus de 300 000 (musulmans)…
C’est impossible d’ignorer les actes traîtres des Arméniens, à une époque où ceux-ci participaient à une guerre qui allait déterminer le sort de notre pays. Même si ces atrocités étaient survenues en temps de paix, notre gouvernement aurait été obligé de les réprimer. La (Sublime) Porte… soucieuse d’assurer la sécurité de son armée et de ses citoyens, a pris des mesures énergiques pour mettre fin à ces soulèvements…
Tous les pays ont pris ces mesures préventives en temps de guerre, mais, bien que d’autres pays aient passé outre à leurs résultats regrettables, l’écho de nos actes a résonné mondialement. »
~Henry Morgenthau
Source : The Armenian Genocide in Perspective. Ed. Richard G. Hovannisian. New Brunswick: Transaction, 1986.
Artéfact Trois › Résistance arménienne dans la province de Van, avril et mai 1915
« Peu à peu, nous avons appris que les Turcs voulaient achever tous les Arméniens… nous avons tenu des réunions secrètes pour déterminer le moment où ces attaques auraient lieu et les façons de nous préparer à y résister et à nous défendre. »
« Nous, les enfants, allions de porte en porte recueillir des bougeoirs de laiton afin de fabriquer des douilles pour les balles… Les Turcs avaient toutes les munitions, alors que les nôtres étaient très limitées. Nous devions donc éviter de les gaspiller. »
Les forces russes sont venues à la rescousse des Arméniens à Van à la fin du mois d’avril et les Turcs ont battu en retraite jusqu’à 1918, année où ils ont éventuellement pris le contrôle de la province.
Artéfact Quatre › Extraits de l’avis de déportation public de la Sublime Porte, 1915
- …tous les Arméniens sont tenus de partir (sauf s’ils sont malades), d’ici cinq jours… sous escorte (policière)…
- …ils sont libres d’apporter avec eux…leurs biens meubles… (mais) il leur est interdit de vendre leur terre… Comme leur exil est temporaire, leurs biens fonciers seront placés sous la tutelle du gouvernement.
- Pour assurer leur confort pendant leur voyage, des (auberges) et des immeubles convenables ont été aménagés…
- …si certains (Arméniens) tentent d’utiliser des armes contre les soldats… (ou) s’abstiennent de partir, ou se cachent… si on les abrite ou leur donne de la nourriture… (ils ou) les personnes qui les abritent ou les aident seront traduits devant une cour martiale afin d’être exécutés.
- Comme il est interdit aux Arméniens de porter des armes à feu…ils doivent remettre aux autorités toutes les armes qu’ils ont dissimulées dans leur résidence ou ailleurs…
- « …les soldats et les gendarmes (policiers) sont autorisés à utiliser leurs armes contre les personnes qui tentent d’attaquer les Arméniens ou de leur faire du mal, et à les tuer; en fait, ils sont tenus de le faire… »
Source : http://www.facinghistory.org/
Artéfact Cinq › Témoignages de deux personnes ayant observé la déportation des Arméniens de l’Empire ottoman
« Tous les hommes physiquement aptes au travail ont été pris à part sous le prétexte qu’ils allaient obtenir du travail. Les femmes et les enfants sont partis avant, accompagnés d’une escorte…Les hommes qui sont restés derrière ont été emmenés à l’extérieur du village en groupes de 15 à 20, alignés au bord de fossés (et) fusillés. Après avoir commis des vols et fait subir…des outrages aux femmes et aux enfants, ils (les « shotas ») ont massacré (beaucoup) d’entre eux. Les escortes militaires avaient reçu des ordres stricts de ne pas faire obstacle aux « Shotas. »
Lieutenant al-Ba’aj, escorte militaire
Source: http://www.facinghistory.org/
« Elles marchaient depuis trois à cinq mois; elles ont été pillées plusieurs fois et ont marché nues et affamées; le gouvernement leur a donné un morceau de pain une fois — deux fois à quelques-unes d’entre elles. On dit que le nombre de veuves déportées atteindra 60 000; elles sont si épuisées qu’elles ne peuvent pas se tenir debout; la majorité ont des blessures aux pieds pour avoir été obligées de marcher les pieds nus. »
Révérend Essayan d’Aleppo
Source : Survivors: An Oral History of the Armenian Genocide de Miller, D.E. et L.T. Miller.
Artéfact Six › Liste des pays qui reconnaissent officiellement le génocide arménien, 2013
Liste des pays qui reconnaissent officiellement le génocide arménien, 2013 | ||
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Source : Armenian Genocide.
Artéfact Sept › Pourcentage des pays qui reconnaissent le génocide arménien, 2013
Artéfact Huit › Réponses du gouvernement arménien et turc concernant le génocide
« Il n’y a pas eu de génocide et si les gens, pour des raisons politiques, veulent l’utiliser (le reconnaître) … ils risquent d’influencer leur relation avec la Turquie. »
Solmaz Unaydin, Ambassadeur turc à Tokyo, 2003.
« L’histoire nous suggère que pour survivre et conserver notre identité nationale, nous avons besoin d’être forts et d’afficher un esprit combattant…Nous avons besoin d’un pays solidaire et uni pour faire entendre notre Cause (sic) dans les autres régions du globe. »
Tigran Sargsyan, premier ministre de la République arménienne, 2009.
Source : Documentaire de la BBC, « The Betrayed », (2003) et http://bit.ly/recognitionarmeniangenocide
Artéfact Neuf › Extraits de l’article 301 du code pénal (criminel) de la Turquie, 2008
« Toute personne qui dénigre publiquement (insulte) la nation turque… est passible d’une peine d’emprisonnement allant de six mois à deux ans. »
« Une personne qui dénigre publiquement le gouvernement de la République de Turquie, son institution judiciaire…son armée ou ses organisations de sécurité sera… (emprisonnée) pendant une période allant de six mois à deux ans. »
Comme l’explique Taner Akcam, un historien turc, cette loi a été utilisée contre de nombreux intellectuels en Turquie, y compris lui-même, qui ont choisi d’employer le terme « génocide » pour décrire les événements de 1915 et en discuter.
Source : Documentaire de PBS, « The Armenian Genocide ». 2006.
Sur le chemin de la réconciliation
En décembre 2008, de nombreux intellectuels, politiciens et journalistes turcs ont uni leurs forces pour lancer la campagne Je m’excuse en Turquie. Cette campagne permet aux citoyens turcs de s’excuser individuellement et personnellement pour les atrocités commises contre les Arméniens en inscrivant leur nom sur un formulaire en ligne sous l’énoncé suivant :
« Ma conscience n’accepte pas que l’on reste insensible face à la Grande Catastrophe dont ont été victimes en 1915 les Arméniens vivant dans l’Empire ottoman. Je refuse donc cette injustice et je demande pardon à mes frères et à mes sœurs arméniens, tout en partageant leurs sentiments et leurs peines. » *
*Le nom des personnes qui ont signé cette pétition en ligne figurait sous l’énoncé.
On peut visiter le site Web de cette campagne en se rendant à http://www.ozurdiliyoruz.info/index.html.
Jusqu’à présent, près de 32 500 citoyens de la Turquie (dont la population s’élevait à environ 76 000 000 en 2012) ont signé la pétition.
ACTION 1
Discuter
Repérez individuellement au moins trois facteurs qui permettent de faire la distinction entre les notions de « passé » et « d’histoire ».
- Faites un remue-méninges pour déterminer ce qui distingue ces notions l’une de l’autre.
- Faites équipe avec un partenaire pour réaliser les activités suivantes :
A. Comparez et différenciez les idées que vous avez recueillies dans le cadre de l’Action 1. Assurez-vous de parler des similarités et des différences entre vos opinions respectives.
B. Discutez des questions suivantes :
- Quels sont certains les avantages et les défis d’étudier l’histoire?
- Dans quelle mesure l’histoire nous présente-t-elle une image exacte du passé?
- Qu’arrive-t-il lorsque deux récits historiques se contredisent? Comment peut-on déterminer lequel est vrai? Ou que croire?
Source : Cette activité de réflexion est adaptée de : Denos, Mike et Roland Case, Teaching about Historical Thinking. Ed. Peter Seixas et Penney Clark. Vancouver : The Critical Thinking Consortium, 2006.
ACTION 2
Discuter
Après avoir observé indépendamment les Artéfacts Un à Neuf, discutez des questions suivantes avec un partenaire :
A. Justification(s)
- Comment Talaat explique-t-il les mesures prises par les Jeunes-Turcs contre les Arméniens dans l’artéfact Un?
- Dans quelle mesure celles-ci étaient-elles justifiées? Utilisez des preuves tirées des artéfacts deux à sept pour appuyer votre réponse.
- Pour quelles raisons, le cas échéant, peut-il être nécessaire de compromettre les droits de la personne au profit de la sécurité nationale?
B. Dans le câble transmis à Washington, Henry Morgenthau parle d’un « plan systématique pour anéantir la race arménienne ». Est-ce que Morgenthau a des raisons de faire cette affirmation? Veuillez expliquer votre réponse à l’aide de la chronologie présentée et des artéfacts un à sept.
C. Est-ce que ces artéfacts influencent votre compréhension du génocide arménien? Expliquez pourquoi ou pourquoi pas. Avez-vous toujours des questions ou des préoccupations? Dans l’affirmative, écrivez-les pour en discuter ultérieurement.
D. Pourquoi croyez-vous que seulement dix pour cent de la population mondiale reconnaît officiellement le génocide arménien? Selon vous, qu’est-ce qui influence la décision d’un pays de reconnaître ou non le génocide? Songez à des raisons politiques, sociales, économiques et géographiques.
E. Pourquoi est-ce si important pour les Arméniens que le génocide soit reconnu? Expliquez votre raisonnement.
F. En revanche, pourquoi croyez-vous que le gouvernement turc est si réticent à qualifier les événements de 1915 de « génocide »?
ACTION 3
Faire
Réfléchissez aux questions suivantes et écrivez vos réponses :
A. Dans quelle mesure cette campagne a-t-elle un impact? Croyez-vous qu’elle aide à réparer la relation entre les peuples turc et arménien? Expliquez.
B. Est-ce que vous signeriez une pétition comparable pour commémorer le génocide contre les Arméniens? Maintenant que vous êtes mieux informés, comment votre opinion a-t-elle changé concernant ce génocide?
Tous les efforts ont été faits auprès des détenteurs de droits d’auteurs afin d’obtenir les droits de reproduction. L’éditeur s’excuse par avance de tout oubli ou omission et se fera un plaisir d’apporter les corrections qui s’imposent lors des réimpressions subséquentes et lors des mises à jour du site web.