Unité 3 : Les préjugés et la discrimination
Aperçu : Jugements, perceptions, stéréotypes
|
Outils éducatifsDemandez-vous :
Une discussion des jeunes noirs canadiensS’il vous plaît, sélectionnez une des quatre vidéos en dessous. Elles étaient créées par FAST pour le premier programme éducatif, Choisissez votre voix, lancé en 2005.Halte aux Stereotypes ACTION 1PenserQue voyez-vous?Voyez-vous un vase ou deux visages qui se font face, les deux, ni un ni l’autre? Quel est le sens de la phrase suivante?« Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. » Quelle leçon pouvons-nous tirer de cette parabole?
Source : David H. Freedman (2010). Wrong: Why Experts Keep Failing Us. Londres : Little, Brown and Company. Les trois tâches ci-dessous illustrent certains défis que nous devons surmonter lorsque nous essayons de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Apprenez les conséquences négatives qui surviennent lorsque l’on traite les gens de façon inhumaine. Au cours de l’histoire humaine, le processus ressemblait à ce qui suit pour de nombreuses personnes: Préparez-vous à examiner certains fondements psychologiques, sociologiques et anthropologiques de ces gestes horribles. Ces fondements sont en fait les conséquences négatives d’un processus naturel qui commence avec des perceptions, puis qui passe de la pensée à l’acte. Développement des perceptions au sujet de notre mondeHabituellement, nous donnons un sens aux choses en organisant les idées et l’information que nous avons grâce à notre capacité de développer des concepts : des constructions ou des catégories mentales que les humains traduisent en mots ou en phrases et qui donnent une « étiquette » à l’information regroupée. Les concepts sont des abstractions et représentent la réalité, mais il existe des exemples individuels de concept. L’organisation de nos expériences en regroupements appelés concepts nous permet de les gérer plus facilement. Pouvez-vous imaginer toute la confusion qui serait engendrée si nous n’étions pas en mesure de donner un sens au monde dans lequel nous vivons? Par exemple, il pourrait y avoir plus de 7,5 millions de couleurs perceptibles, mais nous pouvons les gérer en les regroupant en une douzaine de catégories. (Bruner, J.S. (1973) Going Beyond the Information Given, New York: Norton,). Ainsi, les concepts nous donnent les catégories intellectuelles ou les verres à travers lesquels nous organisons notre monde et lui donnons un sens. Les processus d’organisation de la réalité en concepts mettent en jeu la réflexion et la communication à plusieurs niveaux. La capacité à organiser les gens, les idées, les objets et les événements en concepts est importante dans le cadre de l’apprentissage. Le souvenir de la signification d’une idée ou d’un événement dure plus longtemps que le souvenir de l’événement lui-même. L’organisation du savoir en catégories ou en concepts facilite le stockage de ce savoir dans la mémoire à long terme. Et encore plus important pour les enseignants et les élèves, la compréhension conceptuelle facilite la récupération des connaissances dont nous avons besoin : il s’agit d’un système de classement mental. Bien que les concepts soient un élément naturel de notre recherche de sens et qu’ils puissent être utiles dans le cas de l’organisation des couleurs (ou des odeurs ou des sons), ils peuvent nous causer des problèmes lorsqu’ils ne sont pas fondés sur des preuves ou des faits clairement établis. Si nos perceptions ne sont pas fondées sur la réalité et si elles nuisent aux autres ou si elles nous nuisent, nous devons alors trouver des moyens pour les modifier, comme doit le faire l’homme éméché s’il souhaite retrouver ses clés. Mais trop souvent, les perceptions deviennent des jugements. Porter des jugementsNormalement, nous recueillons l’information et portons un jugement rapide, puis nous cherchons de l’information à l’appui de cette croyance. Il est plus réconfortant de trouver des idées qui appuient votre croyance que de faire face aux idées qui ne l’appuient pas. Il est plus facile de porter des jugements que de les modifier une fois que notre esprit les a « fabriqués ». Il s’agit d’un outil de survie qui fait partie de notre histoire. Par exemple, si un enfant touche à une flamme et se brûle, il fera très attention pour ne pas le refaire. Mais que se passe-t-il si l’information ou le stimulus n’est pas clair, comme dans l’image présentée au début de ce texte? Dans ces cas-là, nous portons un jugement en fonction de connaissances ou d’expériences préalables. Et dans le contexte de la mondialisation, plusieurs personnes différentes portent des jugements différents en fonction d’une même perception initiale. L’exemple suivant (ainsi que les deux graphiques ci-dessus) est tiré de Morton et McBride (1977). Aux premières lueurs du jour, un fermier voit au loin un gros animal poilu à quatre pattes avec une longue queue. L’animal mange quelque chose sur le sol.
Comment peut-on expliquer ces jugements différents? Lorsque nos jugements se durcissent malgré les preuves contraires, ils entraînent une « dissonance cognitive ». Il est plus facile d’ignorer des idées qui remettent en question nos idées préalables que de chercher à modifier nos croyances. Les chercheurs parlent alors de « préjugé ou de biais de confirmation ». Imaginez si en fait, un lion était dans ce champ de la Saskatchewan. Du jugement au stéréotypeStéréotype :Un stéréotype est une représentation caricaturale figée, une idée reçue, une opinion toute faite acceptée et véhiculée sans réflexion, concernant un groupe humain ou une classe sociale. Exemples : (..) Les stéréotypes qui se réfèrent aux caractéristiques ethniques ou culturelles des étrangers alimentent des attitudes racistes et xénophobes à l’opposé des idées humanistes sur l’universalité des droits de l’Homme. Lorsque les jugements sont fondés sur de fausses informations, les stéréotypes peuvent apparaître. Lorsque nous appliquons de façon injuste nos stéréotypes à nos ACTIONS contre des groupes, sans égard aux différences individuelles au sein de chaque groupe, nous faisons de la « discrimination ». Brad Galloway – Ancien suprémaciste blancDu jugement à l’actionTrois cas de cette unité montrent comment ce processus est appliqué à des groupes de personnes. Le cas de cyberintimidation montre son développement chez les personnes. ACTION 2PenserQu’avez-vous appris?En étudiant ces cas, relevez les « ornières ». Remarque :
Soyez honnête avec vous-même et notez vos propres ornières et biais injustes concernant différents groupes–nous en avons TOUS. ACTION 3FaireEn groupe, élaborez une thèse (énoncé défendable) sur des enjeux actuels en lien avec un préjugé ou la discrimination mentionnés dans les médias, et qui se concentrent sur le Canada, les États-Unis ou le monde dans son ensemble. Tous les efforts ont été faits auprès des détenteurs de droits d’auteurs afin d’obtenir les droits de reproduction. L’éditeur s’excuse par avance de tout oubli ou omission et se fera un plaisir d’apporter les corrections qui s’imposent lors des réimpressions subséquentes et lors des mises à jour du site web. Outils éducatifsAutres chapitres sur les préjugés et la discrimination : |